dimanche 14 juillet 2013

Des fils d'or et de soie

Françoise Pitt-Rivers, Des fils d'or et de soie, Paris  New York: Le Passage, 37 pages, 2013

Quatrième de couverture : "Un portrait que vous avez toujours vu au mur de votre appartement. Il a été peint au début de la Révolution à Paris. La composition en est harmonieuse, la facture classique, tout y respire la joie simple et paisible d’une vie de famille très Ancien Régime. Et pourtant… Quand le hasard vous met dans les mains le journal écrit par l’homme représenté sur le tableau, celui-ci se met à révéler ses secrets. C’est alors une tout autre histoire qui se fait jour. Car ce journal, c’est celui de Jean Lacoste, un homme qui vient de la campagne et qui avoue sans détour son ambition de grimper l’échelle sociale. Dans un style ingénu, il décrit les étapes de sa métamorphose : son enfance dans un petit village du Quercy, sa découverte, en tant que jeune clerc, de Paris et d’une société brillante au sein de laquelle il croisera plusieurs personnages historiques, son arrivée à Lyon où la Grande Fabrique, en lui révélant à la fois un métier, celui du tissage de la soie, et un art, celui du décor, lui fera abandonner la cléricature pour le négoce. On suit avec bonheur le récit de ces années d’apprentissage, qui sont également celles d’une éducation sentimentale jalonnée de séduisantes figures féminines. Elles le mèneront à occuper une position enviable, celle d’un citadin élégant dont la fortune est faite. Car à en croire son journal, notre héros semble enfin avoir trouvé une place dans cette classe privilégiée à laquelle il rêvait d’appartenir. Mais à jouer les marquis en se faisant portraiturer dans son beau salon parisien, Jean Lacoste ne s’approche-t-il pas dangereusement de la guillotine ?


Ce roman qui ne m'a pas réellement passionnée est rempli de clichés, notamment dans la première partie sur l'enfance de Jean Lacoste. Le langage ancien utilisé dans ces premiers chapitres décrédibilise un peu l'histoire. 

La vie de Jean Lacoste devient passionnante lorsqu'il s'installe à Paris. Il fréquente alors la bourgeoisie, les salons, les peintres et les artistes parisiens sous la protection de Mme B. Le hasard fait qu'il rencontre un marchand de tissus qui choisit de le former en l'envoyant à Lyon pour découvrir les métiers à tisser. J'ai aimé les détails sur les couleurs et sur les matières utilisées par la Grande Fabrique et aussi l'évocation des œuvres de David, des meubles et des tissus commandés par la Cour.

Ce roman ne raconte pas l'histoire d'un personnage extraordinaire mais plutôt d'un jeune homme qui monte les échelons sociaux. Jean Lacoste est témoin des grands événements du XVIIIème mais ne les vit pas directement. 

La période choisie pour le déroulement de l'intrigue est une période que j'affectionne particulièrement mais Jean Lacoste fait son chemin bien avant les tourments de la Révolution. Ce que devient le personnage du tableau et sa famille pendant la Révolution, le lecteur ne l'apprend que dans l'épilogue. J'aurais aimé avoir le détail de ce qui se passe pour la famille Lacoste à ce moment de l'Histoire. 

J'ai apprécié les nombreuses référence à la culture de la fin du XVIIIème siècle mais je ne suis pas certaine que je garderai un souvenir précis de ce roman d'ici quelques mois. 

Merci aux Editions Le Passage et à Babelio



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